OM: Marcelo Bielsa, l'homme qui donne envie d'entraîner
FOOTBALL•Dans son premier club, la moitié de ses joueurs sont passé de l'autre côté de la barrière...Loic Becart
Ils s’appellent Mauricio Pochettino, Eduardo Berizzo et Gerardo Martino et ont trois points communs. Ils sont argentins, exercent le métier d’entraîneur (respectivement à Tottenham, au Celta Vigo et pour la sélection argentine) et surtout ils ont tous eu pour entraîneur Marcelo Bielsa à Newell’s entre 1990 et 1992. Sur les 37 joueurs que l’actuel coach de l’OM a eu durant cette période, 20 sont aujourd’hui entraîneurs ou adjoints dans des équipes professionnelles.
Ils exercent pour la plupart sur le continent américain, quelques uns ont réussi à se faire une place en Europe. Sept d’entre eux occupent ou ont occupé des fonctions au sein du club de Newell’s, d’entraîneur de l’équipe première jusque responsable de la formation, un point qui tient à cœur à El Loco.
Ce n'est pas le seul endroit où l'Argentin a laissé derrière lui de futurs entraîneurs. Autre exemple à l'Espanyol Barcelone, où Bielsa n'est resté qu'une saison en 1998-1999. Quatre anciens joueurs ont déjà embrassé une carrière de technicien, chez les professionnels comme chez les jeunes. Parmi eux, Martin Posse, aujourd'hui sur le banc de la modeste équipe de Pobla de Mafumet (3e division espagnole), a déclaré que Bielsa était le coach qui l'avait «le plus marqué» et le voit comme « le meilleur entraîneur possible ».
Dès novembre, Romao était «convaincu»
Alors ce transmettre ce goût d’entraîner est-il une spécificité de Marcelo Bielsa ou trouve-t-on aussi cela à d’autres niveaux? «Dans le monde amateur, des joueurs ont déjà cette fibre en eux et ensuite développent leurs compétences par des recherches personnelles, raconte Christophe Feldmuller, entraîneur du Salon Bel Air (DH). Mais de bons joueurs me disent qu’ils ne pourraient pas devenir entraîneurs. A Marseille, la méthode Bielsa peut confirmer la vocation de certains.»
A l’OM en tout cas, il y a vite eu une certaine fascination autour de Marcelo Bielsa, que ce soit de la part du public bien sûr, mais aussi des joueurs. Dès novembre, Alaixys Romao se disait «convaincu» par la méthode de l’entraîneur argentin. Avant le match à Lorient, Jérémy Morel avait affirmé que Bielsa lui avait déjà beaucoup apporté. Et si on retrouvait un jour un de ces joueurs sur un banc de touche (ou une glacière, qui sait) en tant que technicien?