Sur la Grande Boucle, les gendarmes font bonne garde
TOUR DE FRANCE•20 Minutes a suivi ce mardi l’étape Le Touquet-Villeneuve d’Ascq du Tour de France en compagnie de la Garde républicaine qui assure la sécurité de l’événement…
A Lille, Gilles Durand
La Garde républicaine fait aussi du vélo. Au départ du Touquet, mardi, comme pour toutes les étapes du Tour de France, les gendarmes de cette unité sont 30 pour sécuriser la course et 13 pour encadrer la caravane publicitaire. Une mission qui n’a rien d’une sinécure.
«Avec la caravane, il faut assurer la sécurité du public et pour la course, celle des coureurs», explique le lieutenant Vincent Pautrat, responsable du véhicule pilote qui ouvre la route. «Merci de ne pas empiéter sur la chaussée pour permettre le passage et la distribution de la caravane publicitaire», crache inlassablement le haut-parleur des gendarmes.
Ici, c’est une grand-mère qui tire sa petite-fille sur la route pour mieux voir. «Merci de vous écarter de la chaussée, madame», insiste le haut-parleur. «Notre hantise, c’est que les enfants s’approchent trop pour récupérer les cadeaux, explique Vincent Pautrat. On sait que près de la moitié des gens sur le bord des routes viennent pour ça».
Passage le plus tendu: l’ascension du Mont Noir, à la frontière belge. Au milieu d’une marée humaine, une gamine vêtue d’un maillot à pois déboule devant le véhicule de la gendarmerie. «Montée compliquée et noire de monde, même pas une voie de circulation, faites libérer l’axe!», alerte Vincent Pautrat. L’échelon course est prévenu. Le passage sera délicat aussi pour les coureurs. Réponse du PC gendarmerie: « Les gens sont indisciplinés, malgré les forces de l’ordre». Il faudra faire avec.
«Plus obéissants en Angleterre»
«L’engouement est pourtant moins important qu’en Angleterre, raconte le chauffeur Kevin Sauvard. Les gens nous applaudissaient et nous saluaient par exemple, mais dès que la police du Yorkshire, avec qui on travaillait, demandait de se reculer, les spectateurs étaient plus obéissants». Aucun véhicule, par exemple, n’était stationné sur le bord de la route. «En revanche, les agriculteurs en profitaient pour se faire des sous en louant des emplacements de parking», précise Vincent Pautrat. A chaque étape du Tour, un arrêté préfectoral réglemente la circulation et le stationnement.
«Il est effectivement interdit de stationner sur le bas-côté, mais on tolère si ça n’empiète pas sur la chaussée», reconnaît la préfecture. Lundi, la gendarmerie d’Hazebrouck avait dû intervenir auprès de trois propriétaires de camping-car. «Ils empiétaient carrément sur l’axe routier», note la préfecture.
